Non à la répression ici et ailleurs
par
« Pendus à Chicago, décapités en Allemagne, garrottés à Jerez, fusillés à Barcelone,
guillotinés à Montbrison et à Paris, nos morts sont nombreux ; mais vous n’avez pas
pu détruire l’anarchie. Ses racines sont profondes : elle est née au sein d’une société
pourrie qui s’affaisse ; elle est une réaction violente contre l’ordre établi ; elle représente les aspirations d’égalité et de liberté qui viennent battre en brèche l’autoritarisme actuel. Elle est partout ».
Émile Henry (1894)
Il y a 11 ans, le 20 juillet 2001, Carlo Giuliani, tombait sous les balles de la police à Gênes, lors des manifestations contre le G8. Il avait 23 ans. Quel crime avait-il commis ? Il était anarchiste et luttait contre l’exploitation de l’humain par l’humain. Il luttait pour construire une société dans laquelle liberté et égalité ne seraient pas de vains mots. En lui rendant hommage, nous voulons protester contre la répression dont sont victimes, ici et ailleurs, les militantEs anarchistes qui luttent contre les injustices. Ici et ailleurs, celles et ceux qui luttent contre les injustices subissent la répression des États aux ordres du capital. Le capitalisme et la répression n’ont pas de frontières.
AILLEURS...
Turquie : Une soixantaine d’anarchistes ont été arrêéEs, puis emprisonnéEs, après les manifestations du1 er mai dans leur pays, sous le prétexte d’appartenance à une organisation terroriste (un ouvrage de Kropotkine a été trouvé chez l’un d’entre eux). Depuis 51 ont été relâchéEs, mais 9 sont encore en détention dans des conditions très dures, et d’autres ont été arrêtéEs depuis dans diverses villes du pays, ce qui
porte à 15 le nombre d’anarchistes emprisonnéEs.
Quels crimes avaient-ils commis ? Ils ont osé manifester le 1 er mai et afficher ouvertement leur engagement libertaire.
Espagne : Laura Gomez (secrétaire de la CGT-e de Barcelone), emprisonnée le 25 avril 2012 pour avoir participé à une action symbolique devant la Bourse de Barcelone. Elle a été libérée après 21 jours de détention sous caution (6 000 euros), avec interdiction de participer à des manifestations.
Quel crime avait-elle commis ?
Elle a fait brûler, devant la Bourse de Barcelone, un caisse remplie de papiers symbolisant des billets de banque.
Égypte : Depuis plusieurs semaines, les militantEs anarchistes d’Égypte, regroupéEs au sein du Mouvement socialiste libertaire, sont la cible, comme les
autres militantEs révolutionnaires, d’une vague de répression de la part de la junte militaire et de ses nouveaux alliés, les Frères musulmans.
Quels crimes ont-ils commis ?
Ils luttent pour la justice sociale et contre l’obscurantisme religieux.
La liste est longue : Russie (septembre 2011), Italie (mars 2012), etc
ICI...
Dijon : Le 2 juin 2012 à 18h, une demi-douzaine de fourgons de gardes-mobiles et autres équipes des brigades anti-criminalité sont venus se positionner devant l’Espaceautogéré des Tanneries pour empêcher la tenue d’une dangereuse « manifestation anarcho-libertaire » (dixit la Préfecture).
Mais quel crime allaient donc commettre les organisatrices et les organisateurs ?
Ils préparaient un jeu de piste à vélo (Alleycat), une course d’orientation ludique et décalée.
Tours : 4 militantEs sont condamnéEs en appel à 6000 euros (dont ils doivent s’acquitter solidairement), plus 120 euros chacun de frais de justice et 300 euros chacun de dommages et intérêts.
Quel crime avaient-ils donc commis ?
Ils et elles avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la base-élèves.
La répression n’a pas de Frontières !
Notre solidarité non plus !