L’Ain en lutte de janvier à juillet 2019
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Anti-nucléaire
Samedi 9 mars : Présence de militant·es de Sortir du Nucléaire Bugey sur plusieurs rond-points (Ambérieu, Lagnieu, Meximieux Leyment) sur le thème : Grande action ZAE (Zone À Évacuer en cas d’accident nucléaire majeur).
Écologie
Vendredi 1er février : Rassemblements dans le cadre de « Nous voulons des coquelicots » à Ambérieu, Bourg-en-Bresse, Pont-de-Vaux… Ces rassemblements se poursuivent mensuellement dans plusieurs communes du département.
Samedi 2 mars : Des militant·es d’Alternatiba Beaujolais Action non violente COP 21 ont pénétré dans la mairie de Jassans-Riottier et y ont dérobé publiquement le portrait de Macron. Ils déclarent : « On sera ravis de pouvoir le rendre, dès que des actions concrètes pour le climat auront été engagées par les pouvoirs publics. » Ces déçu·es du macronisme (Alternatiba et d’autres organisations de même farine avaient appelé à voter Macron au deuxième tour des présidentielles pour faire barrage au FN) sont convoqué·es le 28 mai au tribunal d’instance de Bourg-en-Bresse pour « vol en réunion ». 300 personnes se rassemblent pour les soutenir. Les « décrocheurs » écopent de 500€ d’amende avec sursis pour cinq d’entre eux et de 250€ d’amende ferme pour le dernier.
Vendredi 15 mars : Grève et manifestation de lycéen·nes à Bourg-en-Bresse dans le cadre de l’appel international pour le climat.
Samedi 16 mars : Environ 2000 personnes dans les rues de Bourg-en-Bresse à l’occasion de la grande marche pour le climat.
Vendredi 24 mai : Nouvelle manifestation lycéenne pour le climat à Bourg-en-Bresse.
Éducation
Jeudi 17 janvier : Un petit groupe de lycéen·nes du LPA d’Ambérieu tente de mobiliser contre les réformes Blanquer et Parcoursup sans grand succès. Petite manifestation en ville.
Samedi 2 février et mardi 5 février : Rassemblement et banderole devant l’école de Matafelon-Granges. Une classe risque d’être supprimée à la rentrée 2019.
Jeudi 21 mars : Occupation du collège de Vonnas par les enseignant·es contre la hausse des effectifs dans les classes. Occupation nocturne du collège de Jassans-Riottier par les parents et enseignant·es.
Lundi 25 mars : À l’issue de l’Assemblée Générale du 19 mars (voir interprofessionnel), plusieurs écoles partent en grève reconductible contre la loi Blanquer, notamment l’école de Simandre-sur-Suran.
Jeudi 28 mars : Une centaine de manifestant·es devant le lycée Arbez Carme de Bellignat à l’occasion de la venue de Blanquer et de Brune Poirson (secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire). Rassemblement de parents et d’enseignant·es à l’école de Drom.
Samedi 30 mars : Manifestation des enseignant·es du lycée de Ferney-Voltaire devant l’établissement à l’occasion de la journée portes ouvertes. Revendication : retrait de la loi Blanquer.
Vendredi 29 mars : Manifestation des parents d’élèves du collège d’Artemare contre la fermeture d’une classe.
Lundi 1er avril : Blocage de l’école de Simandre-sur-Suran par les parents d’élèves qui réclament le retrait de la loi Blanquer.
Mercredi 3 avril : Les parents d’élèves de l’école de Drom occupent l’école le soir pour les mêmes raisons.
Jeudi 4 avril : Grève à l’appel de la CGT éduc’action, de FO, de la FSU et de Sud éducation contre la loi Blanquer. La manifestation routinière devait s’arrêter devant l’Inspection Académique, où des représentant·es de la CGT, de FO et de la FSU devaient être reçu·es part la DASEN (Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale). C’était sans compter avec la détermination de plusieurs manifestant·es (essentiellement de Sud) qui ont envahi les locaux bruyamment et bordéliquement. Du coup, la DASEN a refusé de recevoir la délégation : dialogue social ? Mon cul !
Samedi 6 avril : Grève et distribution de tracts à l’occasion de la journée portes-ouvertes au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse.
Mercredi 10 avril : Seize professeur·es du lycée de Nantua se livrent à une mascarade catho-citoyenniste : la grève-don. Il s’agirait, « plutôt que d’annuler leurs cours au risque de pénaliser leurs élèves à l’approche du baccalauréat, d’assurer leurs missions et de donner une partie de leur salaire à des associations locales. Leur perte financière, au lieu d’être une économie pour l’Éducation nationale liée à la non-rémunération d’une journée de travail, se révèle ainsi être un gain pour une cause caritative. » (dixit Le Progrès). La connerie est sans limites ! Une grève n’a pas pour fonction de se compter et encore moins de perdre une journée de salaire, mais d’établir un rapport de forces avec le patron (en l’occurrence, pour les enseignant·es, l’État-patron). La lutte ne se confond pas avec la bonne volonté caritative.
Jeudi 11 avril : Nouvelle action des parents d’élèves de l’école de Simandre-sur-Suran. Blocage de l’école de Villereversure par les parents.
Vendredi 3 mai : Rassemblement de parents et d’enseignant·es devant les écoles et le collège d’Arbent contre la loi Blanquer.
Samedi 25 mai : Un collectif de parents ralentit le TGV à Villereversure.
Tout au long des mois de mai et juin, parents et enseignant·es se mobilisent contre la fermeture de classes ou pour l’ouverture de nouvelles sections, mais aussi contre la loi Blanquer : Brénod, Chalamont, Chaleins, Drom, La Boisse, Replonges,Tramoyes…
La mobilisation s’étend aussi à certains collèges et lycées : Saint-Genis-Pouilly, Villars-les-Dombes, Lycée agricole de Cibens.
Lundi 17 juin : Lors de la première épreuve écrite du baccalauréat, la grève des surveillances appelée par l’intersyndicale nationale est diversement suivie (Ambérieu, Bellegarde, Bourg-en-Bresse, Ferney-Voltaire). Les chef·fes d’établissement ont pris leurs devants en évitant de convoquer les personnes susceptibles de se mettre en grève.
Féminisme
Vendredi 8 mars : Déambulation festive de la préfecture au Champ de Foire dans le cadre de la journée internationale du doit des femmes, à l’appel de la CGT et de la FSU.
Dimanche 30 juin : Rassemblement devant le tribunal de Bourg-en-Bresse en hommage et soutien aux femmes victimes de violences à l’initiative de l’association "Putain de Guerrières". Depuis le début de l’année, 71 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.
Fonction publique
Jeudi 28 mars : Une vingtaine de manifestant·es devant le centre des finances publiques à Bourg-en-Bresse, pour dénoncer la réforme des finances publiques, à l’appel de la CGT, FO et Solidaires.
Jeudi 9 mai : Grève dans la fonction publique à l’appel notamment de la CGT, de la CFDT, de FO, de Solidaires et de l’UNSA. Jérôme Buisson, bouffon, secrétaire départemental du Rassemblement National et conseiller municipal de Bourg-en-Bresse se fait exfiltrer de la manifestation par les militant·es de Sud éducation.
Jeudi 27 juin : Grève et manifestation des agent·es des impôts devant la direction des services à Bourg-en-Bresse, à l’appel de l’intersyndicale Solidaires-CGT-FO qui proteste contre la suppression de quatre centres de services des impôts des particuliers et de douze trésoreries dans le département.
Gilets jaunes
Manifestations hebdomadaires à Bourg-en-Bresse le samedi. Elles regroupent de moins en moins de monde (une centaine le 2 mars, autant le 9, le 16 et le 23, 80 le 30 ; une cinquantaine le 6 avril, une trentaine le 11 mai). Au fil du temps, on voit de moins en moins de fachos identifiables, même si les drapeaux tricolores et les Marseillaises continuent à polluer les rassemblements. La répression policière, quant à elle, ne faiblit pas : une manifestante interpellée le 16 mars, 12 autres le 30 mars). Le 27 avril, ils n’étaient plus qu’une quarantaine au rond point de la Neuve à Viriat. Depuis le vendredi 10 mai, rassemblement hebdomadaire au rond-point du casino à Hauteville.
Industrie
Mercredi 27 mars : Grève illimitée des salarié·es de la fonderie Eurocast à Reyrieux pour des augmentations de salaire et contre l’alourdissement des conditions de travail du fait de l’augmentation de la production.
Interprofessionnel
Mardi 5 février : Rassemblement devant le MEDEF à Peronnas à l’appel de la CGT, de FO et de Solidaires. L’idée était de faire la jonction avec la frange sociale des gilets jaunes. 200 personnes environ. Ensemble bien mou. Décoration de la façade du MEDEF notamment par des militant·es de la CLA. Quelques gilets jaunes ont tenté en vain de faire le lien avec les lycées de Bourg-en-Bresse. Une centaine de personnes rassemblées à Belley devant la sous-préfecture.
Mardi 19 mars : journée de grève et de manifestation à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires contre la précarité, les attaques patronales et la destruction des services publics. À l’issue de la manifestation, une Assemblée Générale de personnels de l’Éducation propose une reconduction de la grève, essentiellement dans le premier degré. Dans l’EN, la revendication principale porte sur le retrait de la loi Blanquer. À Belley, quelques gilets jaunes ont rejoint la manifestation, ne pouvant s’empêcher d’éructer la Marseillaise.
Premier mai : Rassemblements à Bourg-en-Bresse, Ambérieu et Belley.
Laïcité
Mercredi 30 janvier : Rassemblement devant la préfecture, à Bourg-en-Bresse à l’appel de la Libre Pensée, FO, la CGT, la FSU et l’ UNSA contre le projet de révision de la loi de 1905.
Libertés
Samedi 13 avril : La CLA participait au rassemblement organisé à Bourg-en-Bresse à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme pour défendre le droit de manifester. 80 personnes, dont quelques gilets jaunes. Le tout, gâché par le discours citoyenniste et républicain de la LDH.
Migrant·es :
Vendredi 5 avril : Réquisition d’une maison à Bourg-en-Bresse par une vingtaine de migrants et le Collectif Solidarité Migrants. Le propriétaire n’est autre qu’un bailleur social, la SEMCODA. Il parvient à faire évacuer les lieux par la police le jour-même.
Lundi 8 avril : Le CSM investit la salle du conseil municipal. Les manifestant·es brandissent des pancartes exigeant un toit pour tous.
Jeudi 18 avril : Nouvelle réquisition à Bourg-en-Bresse par les mêmes migrants et le CSM. Cette fois-ci, le propriétaire est Bourg Habitat. Malgré une assignation au tribunal, la Mairie de Bourg-en-Bresse semble tolérer l’occupation. Jusqu’à quand ?
Retraité·es
Jeudi 31 janvier : Rassemblement devant la permanence du député macronard Trompille à Bourg-en-Bresse dans le cadre de la journée d’action organisée par le groupe des 9 ((UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, FSU, UNIRS-Solidaires, FGR-FP, Ensemble et Solidaires-UNRPA, LSR) contre la hausse de la CSG et pour la revalorisation des pensions.
Jeudi 11 avril : Manifestation à l’appel des mêmes organisations, à Bourg-en-Bresse.
Santé
Jeudi 9 mai : Rassemblement devant l’hôpital Fleyriat à l’appel de la CGT pour dénoncer le projet de fusion entre le centre d’accueil psychiatrique de l’Ain (CAP) et les urgences du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse. Le transfert se ferait sans moyens supplémentaires (une infirmière psychiatrique le jour et une infirmière d’astreinte pour assurer les accueils de nuit).
Mercredi 12 juin : Grève à l’hôpital de Meximieux pour la sauvegarde du service public.
Mardi 25 juin : Nouvelle manifestation contre le transfert du centre d’accueil permanent CPA à l’appel de la CGT et de la CFDT. Actuellement, les urgences de Fleyriat accueillent 130 patient·es par jour en moyenne, dont 10 % pour raison psychiatrique, alors qu’il n’y a qu’une infirmière en psychiatrie pour tout le service.
Transports
Lundi 17 juin : Grève des salarié·es de Viapost à Saint-Didier-sur-Chalaronne. Viapost est une filiale de la branche Services-Courrier-Colis de La Poste. L’entreprise risque d’être vendue et les emplois sont menacés.