Gilets jaunes : la réaction en marche ?
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Le mouvement des gilets jaunes, par son caractère imprévisible et multiforme, nous interroge fortement. Il est délicat de l’analyser à chaud dans la mesure où, d’une part, nous ne savons pas encore à quoi il aboutira et d’autre part nos avis sont partagés. Certain·es d’entre nous y ont participé, d’autres ont adopté une attitude plus méfiante. Nous nous proposons ici d’amorcer quelques pistes de réflexion qui permettraient d’engager un débat. Cet article n’exprime donc ni une position commune ni un point de vue qui se voudrait définitif.
Ce mouvement se présente lui-même comme étant l’expression d’une colère populaire face aux injustices sociales. Il se prétend apolitique, auto-organisé et revendique la mise en œuvre d’une certaine forme de démocratie directe. La majorité des médias reprend à son compte cette auto-proclamation sans interroger sa réalité.
Pour aller au-delà des apparences, il semble nécessaire d’examiner de plus près les composantes de ce mouvement : son origine, son évolution, les éléments du discours, les symboles affichés, les modes d’action et les répercussions politiques.
L’origine du mouvement des gilets jaunes
Dès ses débuts, ce mouvement s’apparente fortement au poujadisme (1). Il est initié dès le 20 octobre par Priscillia Ludosky, une commerçante qui lance une pétition en ligne, laquelle atteint 12 300 signatures en quelques jours. Il s’agit, en protestant contre la hausse du prix des carburants, d’exprimer un « ras-le-bol »fiscal. La pétition est relayée notamment par Eric Drouet, un chauffeur routier de Seine et Marne, membre d’une association de passionné.es de l’automobile (Muster Crew). Rapidement, le mouvement s’étend aux associations d’automobilistes et l’idée d’un blocage des routes émerge sur les réseaux sociaux. Tous les ingrédients du poujadisme y sont : révolte anti-fiscale, révolte des « petites gens », etc. À la protestation contre la hausse des carburants s’amalgament pêle-mêle les revendications des défenseurs de l’automobile : contre la limitation de vitesse à 80 km/h, contre le contrôle technique. Dans le département de l’Ain, les gilets jaunes s’organisent à partir de groupe Colère 01 qui avait organisé des manifestations contre les limitations de vitesse. Si le mouvement se présente comme auto-organisé, sans chefs, on voit néanmoins émerger des porte-parole auto-proclamés qui, via les réseaux sociaux, deviennent des figures médiatiques. C’est le cas notamment de Jacline Mouraud dont la vidéo postée sur Youtube a connu un succès foudroyant. Se présentant comme une simple mère de famille, cette accordéoniste amatrice de phénomènes paranormaux (chemtrails et autres fadaises) arbore fièrement son gilet jaune sur le tableau de bord de son gros SUV. Son ambition affichée le 17 novembre était de créer le « plus grand parti de France, celui du peuple. »
Un mouvement apolitique ?
Le mouvement des gilets jaunes s’affiche comme étant apolitique. A quoi renvoie ce terme ? Si l’on s’en tient à la définition du Robert, l’apolitique « n’affiche aucune opinion politique, se tient en dehors de la lutte politique . » Cette attitude ne doit pas être confondue avec celle qui consiste à revendiquer l’indépendance vis-à-vis des partis politiques. Par exemple, les libertaires qui militent dans les syndicats refusent de les soumettre à l’influence des partis politiques, mais leur lutte est politique. Comme l’écrivait Errico Malatesta, « la politique intervient dans toutes les manifestations de la vie sociale (…) si, par politique, on entend ce qui concerne l’organisation des rapports humains et, plus particulièrement, les rapports libres ou contraints entre les citoyens (...) Toute question économique de quelque importance devient automatiquement politique. » (2)
L’apolitisme n’est pas un concept révolutionnaire. Il relève plutôt du jargon corporatiste et réactionnaire qui constitue le discours poujadiste. En se disant apolitique, on prétend viser uniquement la satisfaction des intérêts d’une catégorie sociale (commerçants, artisans, automobilistes, etc) sans prendre en compte les répercussions que cela peut avoir pour l’ensemble de la société.
Mais il y a pire. Cet apolitisme de façade sert le plus souvent à masquer l’adhésion aux thèses les plus réactionnaires. Une des figures médiatiques du mouvement des gilets jaunes, Frank Buhler, prétend s’exprimer en tant que simple citoyen. Or, il s’avère que cet ancien militant du FN (dont il a été exclu pour propos racistes) est le responsable départemental de Debout la France dans le Tarn-et-Garonne. Son blog « Patriosphère Infos », par son nom, est tout un programme. Quoi d’étonnant, dès lors, que Marine le Pen, Dupont Aignant et Wauquiez se soient précipité.es pour soutenir les gilets jaunes ?
Il est certain qu’il faut se méfier des amalgames et que l’ensemble de celles et ceux qui ont manifesté ou ont exprimé leur soutien aux gilets jaunes ne peuvent être assimilé.es à des fachos. Néanmoins, force est de reconnaître que l’extrême-droite et les réactionnaires de tout poil occupent une place prépondérante dans ce mouvement. C’est ainsi que, lors de la manifestation du 20 novembre à Bourg-en-Bresse devant le commissariat et destinée à remercier la police d’avoir protégé les rassemblements, on a pu voir se pavaner Jérôme Buisson, conseiller municipal et responsable départemental du Rassemblement National. La présence de l’extrême-droite se traduit notamment par la symbolique affichée lors des rassemblements.
Une symbolique patriotique
Tout mouvement affiche des symboles qui ont à la fois une fonction d’identification et de point de ralliement. Il n’est pas anodin d’exhiber un drapeau rouge et noir en manifestation ou de chanter le triomphe de l’anarchie.
Quels sont les symboles affichés par les gilets jaunes ? La Marseillaise, chantée à pleins poumons, des drapeaux tricolores à foison. Si l’on consulte les pages Facebook de Colère 01, groupe prétendument apolitique, on est frappé par le caractère nationaliste des emblèmes affichés. De même, le tract distribué par Ain Ras-le-Bol pendant la semaine précédant le blocage du 17 novembre affiche visuellement des couleurs dignes du front national.
Cette symbolique patritotarde s’accorde totalement avec des éléments du discours populiste dont les leitmotiv, repris par tous les médias se centrent autour des expressions « colère populaire », mouvement populaire. » Prenons le temps de les analyser.
Un mouvement populaire ?
Ce mouvement se présente comme étant issu du peuple. Or le terme peuple est suffisamment ambigu pour être utilisé à toutes les sauces. Il désigne tout d’abord, selon la définition du Robert « un ensemble d’hommes vivant en société, habitant un territoire défini et ayant en commun un certain nombre de coutumes, d’institutions. » On voit qu’il est aisé, à partir de là, de lui donner une connotation franchement nationaliste : « corps de la nation, ensemble des personnes soumises aux mêmes lois. »(le Robert). Dans les discours populistes, ce terme désigne le plus grand nombre « opposé aux classes supérieures, dirigeantes (...) ou aux éléments les plus cultivés de la société. » (le Robert)
Bref, le peuple, c’est tout et n’importe quoi. Ce concept interclassiste permet de regrouper dans une même entité des intérêts opposés : les salarié.es, les patrons de PME, etc. De ce fait, les oppositions ne sont plus conçues comme des oppositions de classe, mais comme des lignes de fracture mettant en concurrence les habitant.es des villes et celles et ceux des campagnes ou « zones péri-urbaines », la « France d’en-bas » et les élites, les petits et les gros, les beaufs et les « bobos ». Ce concept, confusionniste à souhait, envahit les discours démagogiques de tous les partis politiques : droite populaire de l’UMP, marée populaire mélenchonnienne, peuple français du Rassemblement National, etc. De l’extrême droite à la France insoumise, tous les politicards se disent à l’écoute de la « France d’en-bas ». (3) Dès lors, comment s’étonner de voir dans certains rassemblements des gilets jaunes des banderoles se réclamant du « pays réel » ? Le concept de « pays réel », forgé par Maurras, est mis en avant par l’Action Française : « L’opposition pays réel, pays légal a d’abord un sens politique. Elle prend place dans la critique d’ensemble adressée par Maurras au fonctionnement de la République jacobine. Le pays réel (on parle aujourd’hui de la société civile dans ce sens) s’est vu priver de toute autonomie, dépouiller de toute liberté concrète (alors qu’une Liberté abstraite et absolue était proclamée solennellement), par un pouvoir centralisé s’occupant de tout, s’immisçant partout, au détriment des anciens corps intermédiaires mais aussi du bon exercice des fonctions propres du pouvoir central, les fonctions régaliennes (…) Le populisme dont tout le monde parle n’est pas autre chose que la volonté de rendre à la population un pouvoir que les systèmes représentatifs lui ont confisqué au profit d’une élite qui se reproduit en vase clos et dont la légitimité est de plus en plus contestée. » (4)Sans faire d’amalgame, on voit bien que le jargon populiste ouvre la voie à toutes les confusions.
L’usage du terme « peuple » permet d’éviter avec le plus grand soin le concept de prolétariat, malheureusement peu usité, qui a le mérite de poser les problèmes en termes de lutte des classes. Les prolétaires sont celles et ceux qui n’exploitent personne et n’occupent aucune place dans la hiérarchie. (5) Mais, comme l’a affirmé Mélenchon « pour être nombreux, il faut être très ouvert. » (6) Ainsi, le peuple permet de rassembler au-delà du clivage de la société en classes sociales aux intérêts inconciliables. De l’aveu même de Mélenchon, « La France insoumise (…) dispute à l’extrême droite aujourd’hui dominante la représentation politique du peuple-populaire ». (7) Il s’agit selon lui d’accompagner cette manifestation de colère populaire.
La colère populaire.
Le terme colère agrémente tous les discours médiatiques et politiques sur les gilets jaunes. Tous les politicards s’accordent à entendre cette colère, qualifiée de légitime. En faisant cela, le mouvement est cantonné à l’expression d’une réaction irréfléchie, irrationnelle. La colère aveugle, empêche d’identifier les véritables enjeux politiques d’une lutte et relève du sentiment subjectif. La colère se veut l’étendard de tous les mouvements corporatistes et poujadistes : motards en colère, policiers en colère, Colère 01.
En se plaçant sous le signe de la colère et du ras-le-bol, les gilets jaunes amalgament les revendications les plus disparates : prix du carburant, racket fiscal, pouvoir d’achat, suppression de la limitation de vitesse à 80km/heure, mais aussi - pour certains - réaction viscérale contre les migrant.es, comme ce fut le cas le 20 novembre, à Flixecourt dans la Somme où des gilets jaunes ont contribué à l’arrestation de Migrant.es après les avoir copieusement insulté.es.
Agir et réagir sous l’emprise de la colère, sans tenter de voir clairement les tenants et aboutissants d’une lutte constitue un obstacle à la construction d’un mouvement collectif. Or, selon les discours dominants, on assisterait chez les gilets jaunes à un exercice de la démocratie directe.
Une forme de démocratie directe ?
Démocratie directe, auto-organisation sont des qualificatifs que l’on emploie abusivement pour parler du mouvement des gilets jaunes. L’exercice de la démocratie directe suppose de se réunir, d’échanger des arguments et de prendre des décisions collectives centralisées au moyen du mandat impératif. Certains commentateurs comparent trop rapidement les gilets jaunes aux indignés. Or, si le mouvement des indignés présentait des limites indiscutables (8), leurs assemblées permettaient de mettre en œuvre de véritables débats dans un climat d’écoute. Ce n’est pas le cas pour les gilets jaunes qui communiquent essentiellement par les réseaux sociaux, utilisant surtout le plus pourri d’entre eux : Facebook. Sur ces réseaux, une personne ou un groupe lancent une idée ou décrètent une action et les autres internautes les suivent de façon moutonnière. C’est ainsi que se propagent de façon épidémique et épidermique de fausses informations que personne ne prend le temps de vérifier.
La démocratie virtuelle n’est qu’une illusion, aussi trompeuse que la démocratie représentative. De plus, les pratiques mises en œuvre dans beaucoup de barrages sont loin d’être démocratiques. En effet, même si ce n’est pas le cas partout, les gilets jaunes ne laissent passer que les automobilistes arborant leur gilet sur le tableau de bord, se comportant comme des milices fascistes qui imposeraient de faire allégeance de gré ou de force à leur mouvement. Par ailleurs, la profusion de porte-parole auto-proclamés (les groupes colère ou gilets jaunes foisonnent sur Facebook) montre bien que ce mouvement est soumis aux caprices de petits chefs locaux, ouvrant la porte à toutes les manipulations possibles. C’est ainsi que les huit communicants prétendument élus le 26 novembre ont été aussitôt contestés par des groupes qui revendiquent une pseudo-légitimité représentative Cette confusion a permis l’amalgame de revendications souvent incompatibles entre elles où certain.es ont cru voir la possibilité d’une convergence des luttes.
L’évolution du mouvement dans le département
On peut distinguer différentes étapes, marquées par les journées d’action calquées sur le mouvement national :
les blocages du 17 novembre ont été organisés par Colère 01, dans une perspective clairement poujadiste ; la droite et l’extrême droite locale ne s’y sont pas trompées qui ont soutenu le mouvement sans réserve ;
entre le 17 novembre et ce que l’on nomme désormais Acte 2 (le 24 novembre) ; les ronds-points ont été occupés par des personnes dont - pour certaines – les motivations dépassaient la question du carburant ; c’est là que l’on a vu émerger des revendications portant sur le pouvoir d’achat ;
la manifestation du 1er décembre a donné lieu à des affrontements au cours desquels l’extrême-droite, bien organisée, se montrait en première ligne ; les réactions à ce qui s’est produit sur les Champs Élysées le même jour ont conduit le Rassemblement National à renvoyer la responsabilité des dégâts à l’ « ultra-gauche » ; de même, plusieurs groupuscules fachos ont préféré avancer masqués : il importe, selon leurs propres termes, de « faire avancer » leurs idées sans afficher leur appartenance politique ;
la manifestation du 8 décembre à Bourg-en-Bresse a été marquée par une violence policière sans précédent dans le département ; par ailleurs, les manifestant·es ont échappé au contrôle des groupes qui tentaient de les diriger ; l’inénarrable Buisson (conseiller municipal RN) a pris prétexte d’autocollants libertaires pour cibler les « casseurs libertaires d’extrême-gauche » ;
lors de la manifestation du 15 décembre, Colère 01 avait repris les choses en main et s’était mis d’accord avec la préfecture pour balader les manifestant.es ; entre-temps, les organisations syndicales, complètement larguées, ont tenté de se raccrocher sans succès aux revendications portant sur le pouvoir d’achat.
Une convergence des luttes ?
A la protestation contre l’augmentation de la taxe sur les carburants se sont ajoutées d’autres revendications avec lesquelles, à première vue, nous pourrions être d’accord. Il est nécessaire, néanmoins, de les examiner de plus près :
La défense du pouvoir d’achat : on retrouve là une des tartes à la crème des syndicats majoritaires. Or, qu’entend-on par « pouvoir d’achat » ? Le pouvoir de consommer à outrance, d’acheter des grosses bagnoles ? On met en avant des gilets jaunes ayant de trop faibles revenus pour survivre ; ne faudrait-il pas plutôt revendiquer (dans un premier temps) le pouvoir de vivre décemment ?
La question des salaires n’est abordée le plus souvent que sous l’aspect fiscal. En effet, s’il y a parmi les gilets jaunes des salarié.es aux revenus insuffisants, on y trouve aussi des patrons de PME qui n’accepteraient pas une augmentation des salaires car cela alourdirait le « coût du travail », les « charges », etc.
La précarité a été mise en avant lors de plusieurs prises de parole. Or, à notre connaissance, la Loi Travail et les ordonnances Macron qui ont contribué à l’aggraver n’ont pas été évoquées.
La défense des services publics dans les zones rurales s’est rajoutée par endroits aux revendications de la première heure. Or, pas un mot sur la privatisation de la SNCF qui est passée comme une lettre à la poste malgré la mobilisation des cheminot.es. Par ailleurs, dans le cadre du capitalisme (que les gilets jaunes ne remettent pas en question) comment la défense des services publics serait-elle compatible avec la révolte fiscale ?
« Macron démission » devient le mot d’ordre qui s’affiche le plus souvent lors des manifestations ou des barrages. Or, qu’est-ce que Macron ? Il n’est qu’un simple larbin (certes prétentieux et imbuvable) au service du capitalisme. À quoi conduirait le « dégagisme » (expression chère à Mélenchon) ? À l’élection d’un nouveau maître qui serait, lui aussi, nécessairement un serviteur de capitalisme.
La revendication phare depuis la mi-décembre est devenue celle du RIC (referendum d’initiative citoyenne). Elle est présentée comme éminemment fédératrice et permet d’entretenir le confusionnisme ambiant. Il n’est donc pas étonnant de voir sur les tracts distribués par des gilets jaunes (comme ce fut le cas à Ambérieu le 15 décembre) un lien vers le site d’Étienne Chouard, grand expert en confusion mentale et brouillage neuronal. Le RIC permettrait l’exercice de la démocratie directe. Mais celle-ci est-elle possible dans le cadre d’une société étatique et capitaliste ?
Toutes ces revendications ne permettent pas de construire une convergence des luttes, mais s’amalgament et se juxtaposent souvent de façon contradictoire.
Les questions qui se posent
Le mouvement des gilets jaunes nous conduit à nous interroger sur nos pratiques :
Il a émergé de façon inattendue, bousculant la routine syndicale des journées d’action programmées et des grèves encadrées. Les organisations libertaires (dont la nôtre) ne sont-elles pas elles-mêmes prisonnières d’une routine qui nous a empêché·es – tout au moins au début- d’être dans l’action ?
Les caractéristiques des gilets jaunes varient d’un département à l’autre, d’un rond-point à l’autre. Dans le département, le discours poujadiste semble dominant. Là où certain·es d’entre nous ont tenté de s’investir, il a été impossible de poser la question en terme de lutte des classes. Le problème se posera de nouveau à d’autres occasions. Que faire dans ce cas ? Mettre de côté nos points de vue pour ne pas rester en marge de l’action ou mettre sur le tapis les thèmes dont on sait qu’ils créeront le dissensus (immigration, décroissance, etc) ?
Les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur dans l’organisation et la diffusion de ce mouvement. Pour la plupart d’entre nous, ils ne suscitent que méfiance : Facebook, Twitter et compagnie ne nous apparaissent pas comme de nouveaux canaux permettant de créer du collectif, mais comme des vecteurs de manipulation et de désinformation. Peut-on néanmoins faire comme s’ils n’existaient pas ? Que faire lorsqu’ils deviennent le moyen quasi exclusif permettant d’accéder à l’organisation d’un mouvement ?
Notes :
1 Rappel : Pierre Poujade, dirigeant de l’Union de défense des commerçants et artisans avait lancé dans les années cinquante une « révolte fiscale ». En 1956, son parti (Union et Fraternité Française) obtient 52 députés (dont le sinistre Jean-Marie le Pen). Par extension, le terme poujadisme désigne le corporatisme réactionnaire.
2 Errico Malatesta : Pensiero e volontà 16 février-16 mars 1925.
3 Tweet de François Ruffin du 9 juillet 2018.
4 Article de Stéphane Blanchonnet, dirigeant de l’Action Française dans la revue À Rebours.
5 Voir les articles d’OL et de Gia dans le numéro 7 de l’Éclat, janvier 2013.
6 Discours de Mélenchon à Corbeil-Essonnes du jeudi 14 novembre 2018.
7 L’ère du peuple, blog de JL Mélenchon.
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8 Voir les articles de Dan et Gia dans le numéro 2 de l’Éclat (Août 2011).