Demandeurs d’asile : des nouvelles du front.
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La réquisition de l’ancien siège de l’ADAPEI rue Séguin à Bourg-en-Bresse en date du 8 juillet est toujours d’actualité.
Petit rappel des faits : cette réquisition, à l’initiative du collectif Solidarité Migrants, a permis de loger une centaine de demandeurs d’asile dans un lieu aux conditions de vie plus décentes que dans celles des garages qu’ils ont occupés auparavant pendant des mois.
L’État ne remplissant pas son obligation vis-à-vis des personnes demandant l’asile, notamment celle de l’hébergement, le collectif a pris les choses en main.
Depuis juillet, le collectif se réunit tous les lundis à 18h sur le lieu de la réquisition ; à l’ordre du jour, la plupart du temps, on discute de l’aide alimentaire à apporter aux personnes, des actions à mener pour dénoncer et résoudre cette situation et du montage des dossiers pour les référés domiciliation et hébergement plaidés en justice…
Quoi de neuf depuis juillet ?
De nombreuses affaires gagnées en justice : le préfet est à chaque fois enjoint de domicilier sous quinze jours les familles demandant l’asile ; par ailleurs, concernant plusieurs familles, le tribunal administratif à ordonné au préfet de les loger mais, malheureusement, sans pénalités financières en cas de délai trop long.
Dernière nouvelle : suite à une plainte déposée par l’ADAPEI pour occupation illégale de locaux, la justice a délibéré jeudi 7 novembre : l’expulsion des demandeurs d’asile est prononcée avec un délai de quatre mois.
Autrement dit, tout porte à croire qu’ils passeront l’hiver là-bas, ce qui permet aux familles d’envisager un hiver au chaud (si tant est que le collectif puisse mettre le chauffage).
Le revers de la médaille, c’est que cette situation arrange et la préfecture de l’Ain et la mairie de Bourg. Le collectif en est bien conscient et c’est pour cela qu’il continue ses actions : distributions de tracts, rassemblements, articles de presse, saisie de la justice…
Un rendez-vous à noter suite notamment à l’expulsion de Leonarda : le collectif appelle à l’occasion de l’anniversaire de la Convention Internationale des droits de l’enfant signée le 20 novembre 1989, les lycéens, les enseignants, élus, parents d’élèves et plus largement tous les citoyens à dire leur refus de voir s’appliquer en leur nom des mesures contraires aux droits des enfants et aux droits de l’Homme.
Rassemblement devant la préfecture de Bourg à 16 heures, le mercredi 20 novembre. A actualiser ?
Évidemment, le collectif a besoin de forces nouvelles car le combat à mener est long et rude. Vous savez où le trouver tous les lundis. N’hésitez pas.