Ain en lutte de Mai à Novembre 2016
par
Anti-nucléaire
Mardi 27 septembre : rassemblement devant le palais de justice de Bourg à l’appel de Sortir du Nucléaire à l’occasion du procès intenté par SDN contre EDF, suite à l’incident survenu en août 2013 à Bugey 5. Délibéré le 15 novembre.
SDN continue régulièrement ses occupations de ronds-points pour attirer l’attention de la population sur les dangers que représente la centrale du Bugey, une des plus vétustes de France : samedi 9 juillet à St Vulbas, samedi 10 septembre à Crémieu, samedi 8 octobre à St Rambert. D’autres actions de ce type sont programmées.
Cognes
Mercredi 12 octobre : rassemblement de cognes matraquophiles devant le commissariat de Bourg-en-Bresse suite à l’agression de flics dans l’Essonne. Indignés par le sort réservé à leurs collègues, ils ne se sont pourtant pas émus des brutalités policières pendant les manifs du printemps. Il y a violence et violence : droit à la bavure pour les cognes, droit de fermer sa gueule pour les exploitéEs.
Nouveau rassemblement de cognes samedi 29 octobre à Bourg-en-Bresse. Le discours est clair. L’un d’eux déclare au journal Le Progrès : « Nos priorités, c’est la légitime défense, la considération de la hiérarchie et les passages de grade… ». Légitime défense : droit de tirer dans le dos ?
Éducation
Vendredi 2 septembre : grève, dès la rentrée au lycée de la Plaine de l’Ain d’Ambérieu : le lycée accueille près de 1800 élèves, mais les moyens en dotation horaire ne suivent pas. Les locaux sont insuffisants et des postes ne sont pas pourvus.
Jeudi 8 septembre : à l’appel du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré, grève peu suivie pour protester contre la réforme du collège. Stratégie étonnante : le SNES a peu bougé contre cette réforme, refusant de s’associer à l’appel à la grève lors des journées de formation lancé par Sud éducation. Il programme une journée de pseudo mobilisation catégorielle une semaine avant la grève interprofessionnelle prévue le 15 septembre et fait tout pour que cette journée capote : quand les bureaucrates syndicaux se dévouent à l’échec du mouvement social…
Vendredi 23 septembre : des parents d’élèves manifestent devant le collège Jean Rostand à Arbent. Depuis la rentrée, plusieurs postes n’étaient pas pourvus (physique-chimie, technologie).
Fonction publique
Lundi 19 septembre : grill-party (nom british du barbecul syndical) des agents du conseil départemental à l’appel de FO, la CFDT et l’UNSA pour protester contre les suppressions de postes. Bigre ! Quand les merguez grillent, les pouvoirs tremblent !
Industrie
Vendredi 30 septembre : Une soixantaine de salariéEs du site de Philips Lighting, à Miribel, ont affrété un bus pour se rendre devant le siège du groupe, à Suresnes, en région parisienne. Philips Lighting doit fermer et délocaliser à l’étranger son usine de production de la Côtière en 2017. 139 emplois seront supprimés. Les manifestantEs exigent des indemnités de départ plus importantes que celles que propose la direction.
Lundi 3 octobre, manifestation devant l’entreprise ABB à Montluel à l’appel de la CGT pour dénoncer les plans de suppression d’emploi dans plusieurs entreprises de la Côtière. Une soixantaine de personnes employées chez ABB, Philips, Arcelor et Toray se sont mobilisées pour alerter la population et les pouvoirs publics.
Toray, à Saint-Maurice de Beynost, (fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés en matières plastiques) débrayages de 4 heures par jour contre un plan d’augmentation de la productivité qui menace 45 postes. L’entreprise a palpé le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité de l’Emploi) offert par le gouvernement PS/MEDEF.
Lundi 24 octobre : 80 salariés de l’usine Philips de Miribel manifestent devant la préfecture à Bourg-en-Bresse. L’entreprise, qui faisait 594 millions d’euros de bénéfice en 2015, va fermer les deux sites qui restent en France. Dans l’Ain, 140 postes vont disparaître. Les indemnités de départ sont dérisoires. Les manifestantEs réclament l’intervention du préfet car le dialogue avec la direction est bloqué.
Interprofessionnel
Premier mai : triste rassemblement de 200 personnes à Bourg-en-Bresse, sous le chapiteau du marché aux bestiaux ; apathie syndicale départementale, alors que la lutte contre la loi travail mobilise partout ailleurs.
Contre la loi travail : le mouvement, dans le département, est allé s’effilochant. Jeudi 12 mai : rassemblement devant la mairie de Bourg-en-Bresse de 12 heures à 14 heures avec un pique-nique revendicatif (graillon syndical sans rien de revendicatif), baratin des sous-bureaucrates locaux.
Mardi 17 mai : 400 manifestantEs à Bourg-en-Bresse à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. Des fachos de Génération Identitaire se sont pointés à la manif, dans la plus grande indifférence de la CGT et de FO qui décidaient de laisser faire. Il a fallu l’intervention de Sud éducation, de Sud Santé, de la CLA et du NPA pour qu’ils dégagent. Jeudi 19 mai : à l’appel des mêmes, rassemblement devant la préfecture.
Jeudi 26 mai : nouvelle manifestation à Bourg-en-Bresse à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. Le mardi 14 juin, alors qu’une manifestation nationale est organisée sur Paris, CGT, FO, FSU organisent une votation citoyenne. Solidaires Ain ne s’associe pas à cette mascarade. Quand la lutte des classes se dissout dans le citoyennisme… Mardi 28 juin : rassemblement devant la préfecture. Mardi 5 juillet à Bourg : barbecul prétendument festif mais déprimant devant la préfecture. Quand la lutte s’englue dans les merguez et la bière frelatée…
Mardi 12 juillet : rassemblement rachitique à Bourg à l’occasion de la venue de Hollande pour l’inauguration du nouveau palais de justice.
Jeudi 15 septembre : manifestation à Bourg-en-Bresse à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. Enterrement de première classe, d’autant plus prévisible que – le matin même – Mailly avait annoncé que c’était la dernière. Les bureaucraties syndicales vont engager des recours juridiques. Quand la lutte se dissout dans les jupons de la justice bourgeoise...
Libertés
Mardi 9 août : rassemblement à l’appel du Collectif Solidarité Migrants, devant le commissariat de Bourg pour soutenir un de leurs militants convoqué pour des faits liés à des actes de solidarité.
Matons
Mardi 20 septembre : les matons du centre pénitentiaire de Bourg bloquent l’accès à la taule et font brûler des palettes. Ils protestent contre le manque d’effectifs et la surpopulation carcérale qui pèse sur leur sécurité et s’inquiètent de la présence d’individus « radicalisés ou fichés S ». Le fantasme du fiché S les effraye. Mais qui n’a pas peur d’un maton ? Les entaulés ne sont-ils pas les premiers à souffrir de la surpopulation ?
Migrants
Pendant l’été, le CSM (Collectif Solidarité Migrants) a tenu une présence informative lors des jeudis du kiosque.
Samedi 17 septembre : rassemblement devant l’hôtel de ville de Bourg-en-Bresse à l’appel du CSM pour alerter sur la situation des migrants.
Samedi 22 octobre : nouveau rassemblement à Bourg-en-Bresse à l’appel du CSM.
Nuits debout
A Bourg-en-Bresse, elles se sont tenues le jeudi, au square des Quinconces, à partir du 12 mai. Nous avons pu y participer. Certaines discussions intéressantes, mais le Front de Gauche avec ses gros sabots citoyennistes s’est vite approprié la chose.
D’autres nuits debout sont organisées à Oyonnax le mardi soir. A Oyonnax, elles se nomment « Assemblées citoyennes ».
Retraites
Rassemblement le jeudi 9 juin à Bourg-en-Bresse, devant la Sécurité Sociale, rassemblement à l’appel de la CGT, de la CFE-CGC, de la CFTC, de FO, de la FSU et de Solidaires pour une revalorisation des retraites.
Jeudi 29 septembre : rassemblement devant la préfecture de Bourg-en-Bresse pour une revalorisation des retraites, à l’appel de la CGT, de la CFTC, de la CFE-CGC, de FO, de la FSU et de Solidaires.
Sous-traitance
En octobre, à la centrale du Bugey, trente et un salariés de la société Comi Service basée à Charvieu (38), spécialisée dans les échafaudages sont en grève depuis vendredi.
Ils refusent d’être présents sur le chantier de l’arrêt de tranche du réacteur 4 tant que leur employeur n’aura pas engagé des négociations sur leurs indemnités kilométriques.
Transports
Jeudi 19 mai : grève reconductible à la SNCF à l’appel de Sud Rail et de la CGT. Les revendications portent sur l’aménagement du temps de travail, mais s’inscrivent aussi dans le cadre de la lutte contre la loi travail.
Du premier au 15 juin, les cheminots ambarois et bressans ont mené une grève reconductible à l’appel de Sud et de la CGT contre un accord d’entreprise signé entre la SNCF et des syndicats jaunes (UNSA, CFDT). Cet accord valide l’écart entre les cheminots de la SNCF et des Entreprises
Ferroviaires Privées et enterre l’idée « d’un cadre social de haut niveau » pour tous.