Tous les migrant.e.s ont des droits
par
Samedi 3 février 10h30
Rassemblement devant la Préfecture de Bourg-en-Bresse
puis manifestation en direction du marché couvert
à l’initiative du Collectif Solidarité Migrants
Les États et les logiques capitalistes organisent les désordres mondiaux en favorisant le commerce des armes et les guerres, en appauvrissant par le pillage de leurs ressources bon nombre de pays du « Sud » et en saccageant la planète par des modes de production et de consommation. Ils fabriquent non seulement des réfugiés de guerre, mais des réfugiés économiques et des réfugiés climatiques.
La politique migratoire de la France se résume aujourd’hui à l’objectif « Zéro migrant, sauf des demandeurs d’asile sélectionnés ». C’est nier que toutes les personnes migrantes ont des droits, pas seulement les demandeurs d’asile.
Les 100.000 demandeurs d’asile en 2017 ne représentent que 0,14 % de notre population, et notre gouvernement refuse de les accueillir, alors ils sont traqués,
chassés, gazés, enfermés...
Stop à la criminalisation des migrants !
Le projet de loi « Asile et Immigration » veut trier entre bons et mauvais migrants.
Les bons seraient ceux fuyant la guerre et les persécutions, les mauvais ceux fuyant la misère économique ou les catastrophes climatiques...
Le projet de loi « Asile et Immigration » a trois objectifs :
· Durcir les conditions d’obtention de l’asile pour les demandeurs d’asile
· Renforcer la coercition contre les autres migrants sans papiers
· Banaliser l’état d’urgence de la loi de 2017. Les mesures répressives anti-migrants seront bientôt les nôtres.
Les « circulaires Collomb » donnent le ton :
Celle du 20 novembre 2017 fixant « les objectifs et les priorités en matière de lutte contre l’immigration irrégulière » vient renforcer l’arsenal des mesures qui pèsent sur les personnes migrantes en France. Elle rétablit de fait la politique du chiffre en matière d’expulsions et organise la surveillance et le contrôle des migrants dès le début de leur
parcours en France.
Celle du 12 décembre 2017 relative « à l’examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence » remet en cause le principe d’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence. On peut déplorer que dans l’Ain les préfets
successifs ont appliqué par anticipation la suppression de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence et du 115.
L’accueil inconditionnel de toute personne en situation de détresse présente sur le territoire est un principe socle du code de l’action sociale et des familles : il s’oppose au tri des sans-abri.
Redonnons du sens à l’accueil ! Aucun être Humain n’est Illégal !