L’Ain en lutte février 2016 à mai 2016

mardi 14 juin 2016
par  Gia

Agriculture.

Mercredi 2 février, Stéphane le Foll a pointé son groin au congrès de la fédération nationale bovine de la FNSEA à Bourg en Bresse. Quelques agriculteurs productivistes l’ont accueilli en lui offrant un millefeuille, une pelle à tarte et un réveil rose. « Le millefeuille pour représenter nos difficultés face à l’administration et aux normes environnementales, selon Jérôme Martin le président des JA. La pelle pour le partage des marges, en espérant qu’il ne nous restera pas que des miettes. Le réveil pour que le gouvernement se réveille, vite, parce que nous, on ne pourra pas continuer comme ça pendant des années ». Sur ce, quelques membres de la délégation se sont foutus à poil devant le ministre pour dénoncer la chute des cours et la hausse des charges.

Dimanche 14 février : Blocage des centrales d’achats des supermarchés à Bourg, Attignat, Saint-Vulbas et Miribel, organisé par la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) pour faire pression sur les prix. Le blocage a duré 5 jours. Il a été levé suite à un accord avec la grande distribution sur le rééquilibrage des marges et l’identification des produits.

Antinucléaire.

Samedi 23 avril : occupation de ronds-points à Ambérieu, Bourg en Bresse, Lagnieu pour exiger l’arrêt immédiat de la centrale du Bugey.

Auto-écoles.

Lundi 29 février : des moniteurs d’auto-écoles de l’Ain rejoignent la manifestation lyonnaise pour demander un report de la nouvelle épreuve du code de la route, prévue en avril. Une vingtaine de véhicules organise une opération escargot à partir du péage de Beynost.

Éducation.

Pseudo mobilisation orchestrée par le SNES FSU (syndicat majoritaire dans le second degré) contre la réforme du collège. Alors que ce syndicat freinait des quatre fers pour faire obstacle aux grèves des formations obligatoires auxquelles appelait Sud éducation, il organise un happening le mercredi 10 février, de 17 heures à 18 heures. Sur le thème de la contamination, revêtuEs de combinaisons blanches, quelques manifestantEs dénoncent symboliquement « la toxicité de ce virus (entendez : la réforme du collège), et des moyens de l’éradiquer ». Bigre ! Le gouvernement tremble !

Jeudi 4 février : grève à l’Établissement régional d’enseignement adapté (Erea) Philibert-Commerson de Bourg-La Chagne suivie par 95% des personnels. Pour certains d’entre eux, c’est la cinquième semaine de grève. En cause : la suppression de 6 postes d’enseignants éducateurs qui seraient remplacés par des assistants éducatifs, contractuels précaires.

Industrie.

Jeudi 10 mars, entre 11 heures et 13 heures, cent cinquante salariés de Volvo Belley bloquent l’accès à l’entreprise, pour protester contre l’annulation des négociations salariales prévues par la direction. Volvo avait prévu une augmentation salariale de 50 euros mensuels et deux primes de 330 euros chacune. Or les salariés de Renault Trucks (Bourg en Bresse) n’avaient obtenu que 1,5% d’augmentation, alors que les deux entreprises appartiennent au même groupe. D’où un débrayage. Conséquence : le DRH ramène l’augmentation des salariés de Volvo Belley à 1,5%. La stratégie de la direction est claire : diviser les travailleurs en les montant les uns contre les autres.
Nouveau débrayage et blocage de l’accès à Volvo Belley le jeudi 18 mars de 11 à 14 heures.

Interprofessionnel.

L’essentiel des luttes a été constitué par la mobilisation contre la loi travail.
Mercredi 9 mars : 500 lycéens manifestent le matin dans les rues de Bourg en Bresse ; ils rejoignent le rassemblement organisé à midi devant l’Hôtel de Ville par la CGT, FO, la FSU et Solidaires ; ensuite, manifestation de 1 000 personnes jusqu’à la préfecture ; le même jour, les élèves du lycée du Bugey à Belley filtrent l’accès à l’établissement.

Jeudi 10 mars : blocage du lycée de la Côtière à La Boisse par une centaine d’élèves. En cause : la loi travail.

Jeudi 31 mars : 200 lycéens manifestent à Bourg en Bresse. L’après midi : 3000 manifestantEs dans les rues de Bourg à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. Le même jour : 400 manifestantEs à Belley.

Mardi 5 avril : nouveau rassemblement contre la loi travail à midi, devant l’Hôtel de Ville de Bourg, à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires.

Samedi 9 avril : 400 personnes manifestent le matin dans les rues de Bourg à l’appel de la même intersyndicale.

Mercredi 20 avril : une trentaine de lycéens organise une opération péage gratuit à Beynost, avec distribution de tracts, pour protester contre la loi El Khomri.
Jeudi 28 avril : un millier de manifestantEs à Bourg en Bresse ; le soir, nuit debout au square des Quinconces.

Pôle emploi.

Lundi 8 février : grève dans les agences de Pôle emploi. Les personnels protestent contre une nouvelle organisation du travail qui entrait en application ce lundi 8 février. Jusque-là, les agences étaient accessibles sans rendez-vous les après-midi. Celles-ci sont désormais exclusivement réservées à des entretiens avec un horaire préalablement convenu. Parallèlement, le recours au traitement du dossier à distance, via internet, se renforce.

Rail.

Grève lors du week-end des 20 et 21 février (chassé-croisé des vacances d’hiver) à l’appel de Sud Rail, de la CGT et de la CFDT. Les syndicats dénoncent la suppression de plus de 100 postes en 2016 et l’accélération de l’éclatement de l’entreprise consécutif à la multitude de réorganisations et de restructurations successives.

Mardi 26 avril ; grève à l’appel de quatre syndicats (CGT, UNSA, CFDT, Sud-Rail), dans le cadre de la négociation de l’accord de branche relatif à l’organisation du travail.

Retraites.

Jeudi 10 mars : 170 personnes devant la préfecture de Bourg à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires pour protester contre l’insuffisance de la revalorisation des pensions de retraite (0,1 %). Les manifestantEs protestent aussi contre la loi El Khomri.

Santé.

Jeudi 31 mars : grève au Château d’Angeville (Hauteville-Lompnes). Les salariéEs protestent contre le plan de réduction d’emplois qui accompagne la restructuration de l’hôpital dépendant de la Croix-Rouge.

Syndicats jaunes.

Alors que l’intersyndicale CGT/FO/FSU/Solidaires lutte pour le retrait total de la loi travail, une alliance de syndicats jaunes (CFDT, CGC, CFTC, UNSA et FAGE) rassemble une centaine de personnes samedi 12 mars entre 10 heures et midi au carrefour de l’Europe. En bons larbins du dialogue social, ils défendent le projet de loi El Khomri, en proposant des aménagements à la marge. Il y a vraiment des coups de pied au cul qui se perdent !


Navigation

Articles de la rubrique