L’Ain en lutte de septembre à décembre 2018
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Agriculture industrielle
Lundi 10 décembre : Des agriculteurs de la FDSEA déversent du fumier et des pneus devant les grandes surfaces à Ambérieu, Montceaux, Bourg-en-Bresse, etc. La FDSEA dénonce « le matraquage incessant de la part des associations environnementales et antispécistes, celui du toujours plus de charges et de normes et enfin leurs revenus ». (dixit Le Progrès)
Mardi 11 décembre : Nouvelle « ronde de nuit » au fumier des agriculteurs productivistes.
Jeudi 13 décembre : Nouvelle opération coup-de-poing barbouillé de merde de la part des mêmes. Ils ne se contentent pas de produire de la merde : ils faut qu’ils l’exhibent comme un étendard.
Mardi 18 décembre : Comme le répétitif ne tue pas ...
Antinucléaire
Samedi 29 septembre : Opération rond-point organisée à Bourg-en-Bresse par le collectif Sortir du Nucléaire Stop Bugey.
Mercredi 31 octobre : Rassemblement devant la préfecture à Bourg-en-Bresse à l’appel de SDN Bugey pour soutenir les militant.es anti-nucléaires de Bure, victimes de la répression étatico-policière. SDN rappelle par la même occasion le projet ICEDA (Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activités) qui menace le département.
Cognes
Mercredi 19 décembre : Les virtuoses de la matraque, épuisés par le surcroît d’activité lié au mouvement des gilets jaunes font une grève du zèle pour protester contre les conditions de travail et réclamer du matériel permettant d’assurer le maintien de l’ordre. Ils ne s’estiment pas suffisamment équipés. Bigre ! Que sera-ce quand ils auront du matériel plus moderne et plus performant ?
Éducation
Vendredi 19 octobre : Grève des enseignant·es du lycée Paul Painlevé à Oyonnax pour dénoncer les mauvaises conditions de travail : locaux inadaptés, manque de matériel informatique, etc.
Lundi 12 novembre : Grève des enseignant.es contre les suppressions de postes annoncées par le ministre Blanquer à l’appel de l’UNSA, de la CFDT, de la FSU, de la CGT et du SNALC. Localement, Sud éducation avait refusé de s’associer à cet appel. En effet, il émane à l’origine de syndicats jaunes (CFDT, UNSA) qui l’avaient lancé plusieurs semaines à l’avance afin de court-circuiter la journée interprofessionnelle du 9 octobre. Par ailleurs, ces deux syndicats, grands amis du patronat et de l’État, voulaient s’en tenir à la question des suppressions de postes sans remettre en question les dernières réformes du gouvernement (Parcours Sup, réforme du lycée, etc). Pas de manifestation, mais un rassemblement devant l’Inspection Académique à Bourg-en-Bresse.
Vendredi 30 novembre : 300 lycéen.nes défilent dans les rues d’Ambérieu. Un appel national avait été lancé par l’UNL pour protester contre la réforme du lycée et contre le service national universel. Le proviseur du lycée solaire, en fidèle larbin de l’État et du patronat, s’est vite empressé d’encadrer la manifestation afin d’éviter le blocage du bahut. A Bourg-en-Bresse, des lycéen.nes bloquent l’entrée du lycée Quinet. Mais, en ces temps de confusion mentale généralisée, tout s’embrouille et les revendications de l’UNL sont amalgamées à un soutien aux gilets jaunes.
Lundi 3 décembre : Nouvelles manifestations lycéennes à Oyonnax, Trévoux et Ambérieu ; blocage des lycées de La Boisse et de Quinet (Bourg-en-Bresse). Flicaille particulièrement agressive face aux lycéen.nes.
Mardi 4 décembre : Blocage des accès au lycée de la Boisse. Lycéen.nes gazé·es par les cognes. Manifestation des élèves de Painlevé et Arbez-Carme à Oyonnax.
Jeudi 6 décembre : Grève des personnels du collège du Grand Cèdre à Coligny pour réclamer un poste d’Assistant d’Éducation supplémentaire (40 élèves de plus cette année, avec des moyens en baisse).
Vendredi 7 décembre : Nouvelles manifestations lycéennes à Ambérieu, la Boisse, Bourg-en-Bresse, Nantua, Oyonnax. La répression policière devient rituelle.
Vendredi 14 décembre : Dans le cadre de la journée interprofessionnelle qui fut un bide dans le département, Sud éducation a décidé de se centrer sur les lycées et d’établir un lien avec les mouvements lycéens. Distribution de tracts et AG rapide devant le lycée solaire d’Ambérieu. Malheureusement, les lycéen.nes n’ont pas bougé ce jour-là.
Mardi 18 décembre : Grève des élèves de l’option sport du Lycée Lalande à Bourg-en-Bresse. Avec la réforme Blanquer, l’option risque de ne plus être assurée dans l’établissement.
Environnement
Vendredi 5 octobre : Rassemblement place de l’Hôtel de Ville à Bourg-en-Bresse dans le cadre de « Nous voulons des coquelicots », pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse. D’autres rassemblements ont eu lieu dans le département : Reyrieux, Chamagne-en-Valromay, Saint-Germain-de-Joux.
Vendredi 7 décembre : Nouveau rassemblement à Bourg-en-Bresse dans le cadre de « Nous voulons des coquelicots ».
Féminisme
Samedi 24 novembre : Manifestation à Thoissey dans le cadre de la marche contre les violences faites aux femmes. Malheureusement, ce rassemblement a eu localement moins de succès que les exhibitions de beaufs en gilets jaunes.
Flicage patronal
Jeudi 19 septembre : Rassemblement des salarié·es de la Sécu devant la CPAM, à Bourg-en-Bresse. Quelques jours auparavant, ils avaient découvert un document nominatif classant les personnels en diverses catégories : grognons, passifs, hésitants, etc. Comme les flics, les patrons et les petits chefs ont des fichiers leur permettant de surveiller et sanctionner leurs subordonné·es. A la Sécu, ils sont tellement cons qu’ils les ont laisser traîner.
Industrie
Mercredi 3 octobre : Grève des salarié.es de FACIL (sous-traitant de Renault Trucks) à Bourg-en-Bresse. Beaucoup d’arrêts-maladie du fait des conditions de travail. Cette grève a permis d’obtenir 2 embauches, le maintien de la rémunération des salarié.es en arrêt de travail ainsi que des améliorations sur les conditions de travail.
Lundi 7 octobre : Débrayage et rassemblement devant l’usine Toray à Saint-Maurice-de-Beynost, à l’appel de la CGT. Toray est spécialisé dans la fabrication de films plastique. Les salarié·es protestent contre la répression patronale et les méthodes de la direction. Depuis cette date, campement quotidien devant l’usine. En cause, notamment : un licenciement abusif, des convocations arbitraires et un règlement intérieur durci.
Interprofessionnel
Mardi 9 octobre : Dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle, rassemblement larmoyant pollué par l’odeur des merguez et de la bière frelatée à l’appel de la CGT, de FO et de la FSU devant la CPAM à Bourg-en-Bresse, entre midi et deux. Revendication lamentable : « sauver notre modèle social ». Quel modèle ? Le modèle capitalisto-franchouillard ? Dans le même genre, autre rassemblement devant la sous-préfecture à Belley. Auparavant, rassemblement cacophonique et bordélisant devant le MEDEF à Péronnas, à l’appel de Solidaires Ain et de la CLA. Pétards, bruitages et décoration sauvage de la façade du MEDEF. Malheureusement, plus de flics que de manifestant·es. Le département est bien mollasson : ici, c’est l’Ain !
Vendredi 14 décembre : La journée d’action interprofessionnelle à l’appel de la CGT, de FO et de Solidaires s’est réduite à un vague rassemblement entre midi et deux devant la préfecture de Bourg-en-Bresse. Les bureaucraties syndicales, débordées par le mouvement des gilets jaunes, sont incapables de sortir de leur rituel citoyenniste.
Migrant·es
Samedi 6 octobre : Rassemblement organisé par le Collectif Solidarité Migrants devant la préfecture, à Bourg-en-Bresse pour exiger un changement de politique sur l’accueil des migrant·es.
Mardi 18 décembre : Rassemblement à Bourg-en-Bresse dans la cadre de la journée internationale des migrant·es à l’appel du CSM, de la CLA, d’Ensemble, de Solidaires, d’ATTAC et du NPA.
Pacifisme
Samedi 22 septembre : Rassemblement à Bourg-en-Bresse dans le cadre de la journée internationale pour la paix.
Dimanche 11 novembre : Tandis que Macron exalte les vertus guerrières du patriotisme, rassemblement pacifiste à Bourg-en-Bresse à l’appel notamment de la Libre Pensée contre toutes les guerres et pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l’exemple de 1914-1918.
Plume au cul et gilet jaune
Une semaine avant les blocages du 17 novembre, un appel sur les réseaux sociaux invitait à arborer un gilet jaune sur le tableau de bord de son véhicule afin de protester contre le « racket fiscal » (thème cher aux poujadistes de tout poil). La gent moutonnière s’empressa de répondre à l’injonction et l’on vit se colorer de jaune les gros 4X4, SUV, berlines allemandes et autres bagnoles agressives. Il eut été plus élégant de leur demander de se coller une plume au cul. Sûr que ces moutons se seraient empressés d’obtempérer, mus par leur ardeur imitative. Le 17 novembre a été le point de départ d’une suite de blocages quotidiens et de péages ouverts, le tout agrémenté de quelques réjouissances : Marseillaises beuglées à tue-tête, injures racistes et homophobes, agressions en tout genre. Le pompon fut la manif « spontanée » du mardi 20 novembre, où une vingtaine de gilets jaunes (dont Jérôme Buisson, conseiller municipal et responsable du Rassemblement National dans l’Ain) se pointa devant le commissariat de Bourg-en-Bresse pour « dire bravo et merci à la police qui a assuré notre sécurité ce week-end » (dixit Le Progrès). Depuis le premier décembre, les actions se sont radicalisées : occupation de ronds-points, péages gratuits, manifestations hebdomadaires à Bourg-en-Bresse. Voir par ailleurs nos articles sur les gilets jaunes dans ce numéro.
Pompiers
Vendredi 14 décembre : Grève des pompiers à l’appel de la CFDT qui conteste la nouvelle organisation du temps de travail, « demande l’ouverture du dialogue social et réclame une cinquantaine de postes supplémentaires pour mener à bien des missions de plus en plus nombreuses et complexes ». (dixit Le Progrès)
Retraité·es
Jeudi 4 octobre : Rassemblement d’une quarantaine de personnes devant la préfecture de Bourg-en-Bresse, à l’appel de la CFDT pour protester contre la baisse du pouvoir d’achat des retraité·s. Marrant : la CFDT (autre nom du MEDEF) a accompagné et soutenu depuis 1995 toutes les régressions imposées au système de retraite. Et maintenant, ils vont larmoyer pour mendier quelques miettes ! Lamentable !
Jeudi 18 octobre : Rassemblement devant la permanence du député républicon Xavier Breton à l’appel d’une intersyndicale large (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTS, CFE-CGC). Bizarre, la CFDT (alias MEDEF) n’y figure pas, pas plus que sa sœur jumelle, l’UNSA.
Santé
Mardi 6 novembre : Débrayage des salarié.es de l’EPHAD la Catherinette, à Pont d’Ain.
Social
Mardi 6 novembre : grève des salariée.es de l’ADAPEI de l’Ain (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales) à l’appel de Sud Santé/Sociaux ; les salaires sont excessivement bas (certain.es doivent avoir un deuxième emploi pour compléter leurs revenus). Selon Vincent Guérin, de Sud, « depuis deux ans, l’employeur bénéficie d’un crédit d’impôt, le CITS (Crédit d’impôt sur les taxes et les salaires), qui rapporte 800 000 euros par an. Ce que l’on demande, c’est qu’une partie soit reversée sous forme de prime aux salariés, comme c’est le cas dans d’autres départements. » Il faut croire que l’employeur se gave sur le dos des salariée.es.
Lundi 17 décembre : Manifestation des salarié·es de l’ADAPEI devant l’institut médico-éducatif Georges Loizeau à Villereversure à l’appel de la CGT pour soutenir cinq collègues mis à pied dans les établissements de Villereversure, Meillonnas, Oyonnax et Péronnas.
Transports
Jeudi 6 septembre : rassemblement devant la gare de Bourg-en-Bresse pour la défense des dessertes TGV, à l’appel du PCF.
Vendredi 9 novembre : Nouveau rassemblement sur le parvis de la gare de Bourg-en-Bresse pour les mêmes revendications.
Samedi 24 novembre : 250 personnes manifestent à Tenay pour la défense des gares de Tenay et Culoz. La SNCF menace de supprimer des arrêts dans ces zones déjà suffisamment enclavées. Les manifestant·es sont descendu.es sur les voies pour bloquer momentanément un TER.