L’Ain en lutte de Janvier à Mai 2013
par

De Janvier à Mai 2013
Banque
Banque de France à Bourg en Bresse : mouvement de grève le 29 janvier contre la suppression de postes prévus l’année prochaine.
Chimie
Kem one à Balan : L’entreprise est en redressement judiciaire depuis le 27 mars 2013 et a six mois pour redresser ses comptes. Total avait vendu cette usine spécialisée dans la chimie à Arkéma qui a ensuite cédé le pôle vinylique à Kem One. Total a mis 1,3 millions d’euros sur la table et Kem One 12 millions. Rien n’est moins sûr quand à l’avenir de l’entreprise car il semble bien que chacun essaie de refiler le bébé. D’ailleurs l’administrateur judiciaire est à la recherche de « partenaires financiers » qui ne semblent pas se bousculer au portillon. Pour info, Kem One emploie 2 600 personnes dont 1 300 en France et est troisième producteur de PVC en Europe.Il y a 190 employéEs à Balan.
Commerce
Leader Price Bellegarde : le magasin ferme le 1er juin 2013 et 12 salariéEs ont déjà reçu leur lettre de licenciement. Le groupe Casino, propriétaire de la marque assure que le droit des salariéEs sera respecté : proposition de reclassement à Mayotte, au Brésil ou en Algérie. Ben voyons ! Pour mémoire les salariéEs ont fait grève le 5 avril dernier pour dénoncer leurs conditions de travail désastreuses (non entretien des locaux, baisse des effectifs, etc …). Comme quoi la liquidation a été sans doute préparée de longue date. Pour couronner le tout, la directrice a été condamnée pour avoir tenté d’obliger une caissière à refiler un faux billet de vingt euros à un client, ce qu’avait refusé de faire l’employée. On imagine l’ambiance dans le magasin.
Base logistique des Mousquetaires à Reyrieux : à l’appel de la CFDT il y a eu grève les 7 et 8 mars 2013 dans les bases logistiques qui approvisionnent les magasins Intermarché pour dénoncer des hausses de salaires ridicules (23,40 euros/mois) alors que le groupe a fait des profits en hausse de 5,6% en 2012. Demande est faite aussi pour une concertation concernant les conditions de travail ainsi que des éclaircissements sur l’avenir du site.
Éducation
Chaque jour, dans l’Ain, 30 postes ne sont pas remplacés. Il y a 218 postes de remplaçantEs soit 6% des effectifs alors qu’il en faudrait au moins 8% selon le syndicat Snuipp et le directeur d’académie lui-même. Il y a trop de recours à des contractuels pris au pied levé, sans formation, d’où de nombreux déboires (démissions, non connaissance des problèmes,…).
Mardi 12 février : grève nationale à l’appel de la CGT éducaction, de FO, de Sud éducation et de la CNT FTE contre la refondation de l’école. La FSU appelle à la grève le meê jour en se focalisatnt sur les rythmes scolaires.
Jeudi 14 février : grève des enseignantEs du lycée professionnel Bérard d’Ambérieu pour protester contre des crédits pédagogiques utilisés pour payer des factures de chauffage, des insultes d’élèves sanctionnées avec légèreté, des dotations d’horaire global qui fondent.
Jeudi 28 mars : nouvelle grève nationale à l’appel de CGT éducaction, de FO, de Sud éducation et de la CNT FTE contre la refondation de l’école. La FSU refuse de s’y associer et organise un rassemblement le samedi 6 avril, en se focalisant de nouveau sur les rythmes scolaires (elle ne veut pas mettre en difficulté le gouvernement « de gauche » et se prépare un bel avenir cogestionnaire.
Arbent : non remplacement de professeurs. Fédérations de parents d’élèves, enseignants et maire ont manifesté devant le collège Jean Rostand le mardi 9 avril 2013.
Foissiat : pas de remplaçantE pour l’institutrice de maternelle en arrêt jusqu’au 7 mai 2013. Les parents d’élèves ont protesté le lundi 8 avril devant l’école et devrait être reçus par l’inspecteur d’académie.
Coligny : absence non remplacée de l’enseignante de CE1 depuis le 25 mars 2013, soit trois semaines minimum. Protestation des parents d’élèves.
Arbigny-Sermoyer : la maîtresse de CP–grande section n’est pas remplacée depuis son congé maternité. Les parents sont désespérés.
Poncin : non remplacement pendant trois semaines de l’institutrice grande section. Grosse colère des parents.
Oyonnax-Nantua : début février, nombreux mouvements d’humeur des parents contre le manque permanent de remplaçantEs dans les écoles Pasteur nord, Paul Rivet et Françoise Dolto.
Énergie
Etrez, stockage de gaz GDF-Suez : à l’initiative de la CGT les salariéEs ont fait grève le 11 février 2013 pour obtenir le contrôle des reclassements professionnels, l’ouverture d’embauches, la participation aux choix des investissements et des outils de production. Il y a eu des avancées significatives aux dires des salariéEs.
Tossiat, stockage de gaz GRT-gaz (transport) : mouvement de grève identique à celui d’Etrez.
Fonction publique
Conseil Général de l’Ain à Bourg en Bresse : 150 salariéEs ont fait grève mardi 26 mars 2013 pour des revalorisations salariales et des embauches. Une conférence sociale est prévue le 11 avril 2013 avec la direction.
Répression des fraudes à Bourg en Bresse : à l’appel des syndicats CGT, CFDT et Sud les agents ont fait grève le 21 mars 2013 pour dénoncer le démantèlement de leurs services (plus que 15 personnes au lieu de 22), ce qui rend plus difficile les enquêtes approfondies.
Industrie
FerroPem à Anglefort :Les salariéEs se sont misEs en grève le mardi 9 avril 2013, à l’initiative de la CGT et de FO, pour dénoncer l’accord national (ANI) signé le 11 janvier dernier par le MEDEF et la CFDT entre autres, en y ajoutant leurs propres revendications salariales. Ils demandent la redistribution des 400 000 euros de bénéfices générés par les six sites, spécialisés dans l’électrométallurgie en France, mais aussi l’embauche de 16 CDD. L’entreprise appartient au groupe espagnol Ferro Atlantica.
Renault Trucks Bourg en Bresse : A partir du 12 août 2013 la production ne se fera plus en deux équipes, mais une seule, en journée. Le syndicat Sud évalue à 10% la perte de salaire pour les ouvrièrEs soit 150 euros en moyenne. Et ce sont toujours « les gens de la base qui trinquent, rarement les cadres » même si pendant les douze premiers mois le salaire sera encore identique.
Schneider-Electric à Saint Cyr sur Menthon : le comité central d’entreprise a confirmé le projet de fermeture du site d’ici 12 à 18 mois. 12 intérimaires en feront les frais alors que les 40 salarié-es se verront proposé un reclassement à Mâcon (71) ou à Saint Geoirs (38). Ce groupe international fabrique des automatismes industriels.
Cegelec à Peronnas : fermeture du site (enfouissement des lignes électriques) et inquiétude des 30 salariéEs qui risquent d’être mutéEs à Dijon ou Tournus. Pas d’autres informations de la part de la direction.
Interprofessionnel
Mardi 5 mars à Bourg en Bresse : à l’appel de la CGT et de FO et rejoints par la FSU, Solidaires et la CNT, 500 manifestantEs contre l’accord signé entre le MEDEF, la CFDT, la CFTC et la CGC (ANI). A l’issue de la manifestation, une quinzaine de militantEs de Sud et de la CNT ont organisé un chahut devant le local du PS, puis devant celui du MEDEF.
Mardi 9 avril à Bourg en Bresse : nouvelle manifestation contre l’ANI à l’appel de la CGT, de FO et de Solidaires (400 manifestantEs).
Poste
Secteur Albarine : La réorganisation des agences sur le territoire qui comprend Ambérieu, Hauteville, Tenay et Saint-Rambert est contestée par 70 % des agents locaux, avec différents mouvements de grève depuis le 4 février.
La Poste à Hauteville-Lompnès : Les postierEs du guichet ont fait sept semaines de grève et leurs revendications ont été à moitié satisfaites. Ce début d’avril 2013, ils ont obtenu : la non délocalisation sur l’agence de Tenay et une demi-journée seulEs dans leurs bureau au lieu de tout le temps (ils font toutes les opérations bancaires, téléphoniques, et autres). Grève dure qui a marqué le personnel.
RetraitéEs
RetraitéEs CGT à Belley : rassemblement d’une trentaines de personnes devant la sous-préfecture pour demander un rattrapage du pouvoir d’achat et refuser la baisse des pensions programmée pour les 11 millions de retraitéEs.
Transports
Uniroute à Ambérieu en Bugey : conflit chez ce transporteur routier, filiale de STVA, elle-même filiale du groupe SNCF. STVA c’est 2 500 salariéEs dans neuf pays européens et 3,2 millions de véhicules transportés par an. Ils revendiquent un treizième mois et une augmentation de salaire. La direction ne négocie pas.
Sicard à Brion : les chauffeurs routiers ont exercé leur droit de retrait le lundi 18 mars 2013 estimant que la sécurité des véhicules était défaillante (manque d’entretien et vieillissement du matériel). Après rencontre avec l’inspection du Travail les choses sont « revenues dans l’ordre ».